jeudi 28 avril 2011

"SOUVENIRS" D'ANIMATIONS...

Par Fanny Koykis
Groupe Santé Josaphat
70, rue royale sainte-marie
1030 Schaerbeek

02/241.76.71

Lors d'animations EVAS (Education à la Vie Affective et Sexuelle), il est important de tenir compte de l'origine socio-culturelle des jeunes.

Ainsi, depuis de nombreuses années, le Groupe Santé Josaphat réalise des animations avec les jeunes des écoles de Schaerbeek et de Saint-Josse, jeunes qui sont particulièrement dans "l'entre-deux" : "entre-deux de l'adolescence" et "entre-deux culturel". Au-delà des thèmes abordés lors des animations EVAS se posent, pour ces jeunes, des questions en terme d'enjeux culturels et identitaires.

Un exemple : lors d'une animation, une jeune fille de la section "couture" du Centre Scolaire des Dames de Marie à Saint-Josse exprimait ,au cours d'un jeu de rôle, une rupture avec son copain car lui était chrétien et elle, musulmane : "Je voulais te dire que mes parents ne veulent pas que je sorte avec toi. Il faut que je te laisse... Je te jure, je t'ai aimé, vraiment trop !" Cette jeune fille était tellement dans ce jeu de rôle qu'elle en avait les larmes aux yeux ....



IL M'ARRIVE QUELQUE CHOSE # La rupture par CVB-VIDEP


En 1996, le Groupe Santé Josaphat et le VIDEP ont réalisé avec des jeunes de l'A.P.A.J. (école professionnelle à Schaerbeek) un atelier-vidéo sur le thème du sida.
A l'origine de ce film, une question : que disent les jeunes à propos du sida ?
Pour y répondre, des jeunes de Schaerbeek, placés dans des situations de la vie quotidienne nous parlent de ce qu'ils connaissent du sida, de ce qu'ils en pensent, de ce qu'ils ressentent ...
L'atelier-vidéo constitue un processus au cours duquel les jeunes dialoguent, s'expriment, échangent sur des thèmes aussi fondamentaux que la vie, l'amour, la mort ...
"L'amour, c'est le coeur de la vie" dit Serkan. "Le sida, c'est le danger de mort".
"L'amour, c'est beau, c'est bien, mais le sida, il faut se protéger. Faites gaffe quand même, le sida, c'est une maladie grave dans les maladies sexuelles. C'est tout".
Cet atelier-vidéo a donné lieu à une vidéo : "Fais gaffe au sida" qui peut-être aussi utilisé comme outil de prévention en l'intégrant dans un programme d'animation et de réflexion globale sur les Maladies Sexuellement transmissibles.

mercredi 27 avril 2011

APPARENCES TROMPEUSES

Un film d'Atelier Vidéo Groupe Santé Josaphat - 22' - 2007 - 4/3 - Production: CVB


SYNOPSIS :

Halima, Samar, Samah, Farah, Glodi et Touati sont adolescentes. Dès le premier jour d'atelier vidéo elles nous ont proposé un scénario avec leurs mots, leurs vécus, leurs rêves d'ados. Leur volonté : témoigner, jouer les actrices, pour dénoncer l'exclusion trop quotidienne qui sévit dans la cour de récréation, dans l'école.
Au final, elles nous offrent un court-métrage plein de fraîcheur et proche de leur réalité. Il devrait faire mouche auprès des ados, déclencher le dialogue et égratigner les adultes dans leurs certitudes et leurs habitudes.


EXTRAIT :


APPARENCES TROMPEUSES # Extrait par CVB-VIDEP


OÙ SE PROCURER LE DVD ? :

Le dvd est disponible sur la catalogue-on-line du Centre Vidéo de Bruxelles - Vidéo D'Éducation Permanente : ici


FICHE TECHNIQUE :

Avec la participation active de :
Halima Khayat / Samar Skaiki - Samah Skaiki / Farah Garbi - Glodi Elengesa / Touati Assia

Animateur cinéaste :
Christian Van Cutsem

Animatrice :
Claire Oger

Image :
Marie Kasemierczak

Son :
Valentin Van Galder

Montage :
Mathieu Pierart

Mixage :
Origan Cannella

Production déléguée :
Martine Depauw - CVB

Coproduction :
Groupe Santé Josaphat
Centre Vidéo de Bruxelles

Avec le soutien du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme dans le cadre du Fonds d'Impulsion à la Politique des Immigrés – FIPI.

Le Centre Vidéo de Bruxelles est subventionné par la Commission Communautaire française (Cocof) et la Communauté française Wallonie-Bruxelles – Ministère de la Culture et de l'Audiovisuel,

UNE FEMME EST UN HOMME COMME LES AUTRES

Un film d'Atelier Vidéo Atouts Jeunes - 15' - 2007 - 4/3 - VO FR - Film d'atelier - Production: CVB


SYNOPSIS :

Des adolescents livrent leurs opinions sur les questions de genre.

Avec le rôle de la femme comme thématique principale, les réflexions tournent autour de quatre aspects clés de la vie en relation : le travail, la drague, l’amitié, le mariage.
Au gré des discussions, des jeux de rôles et des micro-trottoirs, une surprenante constance se dessine : les jeunes y parlent comme des vieux et les vieux y parlent comme des jeunes.

Si les clichés machistes semblent encore bien ancrés chez la plupart des participants/tes, certains/nes se mettent néanmoins à nuancer leurs propos...

Ce film est un outil pédagogique, il ne forme donc pas une réflexion en soi. Son aspect ludique a pour but d’interpeller, faire réagir et lancer le débat.


EXTRAIT :


LA FEMME EST UNE HOMME COMME LES AUTRES #... par CVB-VIDEP


OÙ SE PROCURER LE DVD ?

Le dvd est disponible sur le catalogue de vente-on-line du Centre Vidéo de Bruxelles - Vidéo D'Éducation Permanente : ici.


FICHE TECHNIQUE :

Participants à l'atelier :
Claude - Merlin - Ari Binxhita - Nicolas Fama - Raphael Gelgessen - Sylvana Gelgessen - Audrey Gijbels - Ibrahim Khemissi - Stefan Latafh - Lévy Madujuana - Stéphane Toader - Anthony Weyckmans - Anissa Moron

Animateur-cinéaste :
Stéphane Bergmans

Animatrice :
Marion Minotti – Atouts Jeunes

Monteur :
Thibaut Verly

Mixeur :
Origan Cannella

Production déléguée :
Martine Depauw - CVB

L’équipe socio-éducative d’Atouts Jeunes :
Marion Minotti - Alexandre Piret - Marie Lefèvre - Nathalie Casillas-Gonzalez

Coproduction :
Atouts Jeunes – Nathalie Casillas
Centre Vidéo de Bruxelles – Michel Steyaert

Avec l'aide du Ministère de la Communauté française – Service de l'Aide à la Jeunesse dans le cadre du projet Prévention générale 2006.

Atouts Jeunes est subventionné par le Ministère de la Communauté française – Secteur Aide à la Jeunesse.
Le Centre Vidéo de Bruxelles asbl est subventionné par la Commission communautaire française (Cocof) et la Communauté française Wallonie-Bruxelles – Ministère de la Culture et de l'Audiovisuel.


MASCULIN ? FEMININ ET NOUS...

Un film d'Atelier Vidéo Groupe Santé Josaphat - 14' - 2003 - 4/3 - VO FR - Production: CVB



SYNOPSIS :
« La femme idéale », « l’homme idéal », quelles significations derrière ces images ? « Et si demain je me réveille « homme » (ou « femme »), je fais quoi ? », « C’est quoi un macho ? », « Si ton fils veut faire de la danse classique, tu acceptes ? »

Quatre jeunes ados se questionnent et questionnent leur entourage.



EXTRAIT :


MASCULIN FÉMININ ET NOUS # Bande-Annonce par CVB-VIDEP



OÙ SE PROCURER LE DVD ?

Le Dvd est en vente sur le catalogue de vente-on-line du Centre Vidéo de Bruxelles - Vidéo D'Éducation Permanente. Ici.



FICHE TECHNIQUE :

Un film de :
Anissa, Hassan, Avdi et Assma
et d’autres jeunes d’”Atouts Possibles”

Image - son - animation :
Anissa Bahassou , Hassan Ahmaidouch, Avdi Tahiras, Assma Seyour

Cinéaste - Animatrice :
Lea Bosquet

Montage :
Frédéric Leroy

Avec la participation de :
Jacqueline Bourdouxhe et Nuran Çiçekçiler - Groupe Santé Josaphat

Musique :
Indochine “Troisième sexe”

Superviseur du projet :
Christian Van Cutsem

Déléguée de production :
Sandrine Mathevon

Production :
Centre Vidéo de Bruxelles

En partenariat avec :
Le Groupe d’Entraide Scolaire (GES-Bouillon de Culture) et
Le Groupe Santé Josaphat - Centre de planning familial

Avec l’aide du Centre pour l’Egalité des chances dans le cadre du FIPI

Avec le soutien du Ministère de la Communauté française et de la Loterie Nationale

Festivals/Prix

Caméra aux jeunes - Bruxelles - 2008

APPEL À TÉMOIGNAGES

Des animateurs en EVA, des cinéastes, vidéastes-animateurs, des professionnels vont à la rencontre de jeunes pour parler d'amour, de sexe et de relation en utilisant l'outil audio-visuel.
Si, il n'existe ni méthode nous dit Denis Dewint, ni recette nous dit Jacques Duez, il existe cependant des pratiques d'animation et des dispositifs particuliers qui permettent de parler de ce qui est le plus l'intime tout en replaçant le jeune, la femme, l'adulte au coeur de ces processus.
Pourquoi mettre en place de tels dispositifs ? Comment fait-on pour faire de ces ateliers des lieux d'expression, de création et d'expérimentation ? D'expérimentation de quoi ? Comment le travaille-t-on dans les ateliers audiovisuels ?ou autres ? (drama, théâtre-forum, écriture,...)
Nous vous invitons à faire découvrir vos démarches, à partager vos pratiques et nos questions, à poser les vôtres.


QUESTIONS :


A quelle(s) fin(s) utiliser des outils artistiques (qu'ils soient audiovisuels ou autres) ? Informative ? Educative ? Pédagogique ? Politique ?

Pourquoi filmer ? Au-delà de l'utilité instrumentale de la caméra (se concentrer, rester cohérent, distribuer la parole, archiver, ...) comment et à quelles conditions l'audiovisuel permet de parler ou de faire parler des jeunes de leur vie intime, sexuelle, affective, amoureuse ? le permet-il ? Ou ne le permet-il pas ?

Dans le travail d'atelier, sur quoi bute-t-on ? Comment dépasse-t-on ces obstacles ?
Dans l'utilisation de film outil, sur quoi bute-t-on ? Comment dépasse-t-on ces obstacles ?

En quoi, comment et sous quelles conditions l'image permet ou non de parler d'amour, de sexe et de relation ? Pourquoi utiliser l'image ? Pourquoi pas ?

Quelles sont les conditions minimum à réunir ? L' éducation et l'accès à l'image des jeunes ? Des professionnels ? À la « chose » artistique des jeunes ? Des professionnels ?

C'est quoi un « outil moderne », « adapté »? Le film « tous publics » est un leurre. Quelles seraient les caractéristiques et les critères de choix du « film idéal »?

Créer un vacillement dans la représentation des rapports amoureux, interroger les mécanismes de reproduction chez des individus en construction, est-ce pertinent ? Quelle place pour les émotions ? Quelle place pour l'information ?


Claire Frédéric

VIDÉOCRACY ou l'image de la femme à la télévision

De Eric Gandini - 80 minutes - Suède


SYNOPSIS :
Pour qui ne connaît pas la télévision italienne, le documentaire Videocracy relève du choc : sur toutes les chaînes aux heures de grande audience, c’est la ronde des seins, des fesses, des poses provocantes et des danses lascives, qu’il s’agisse de jeux télévisés ou de télé-réalité.


BANDE-ANNONCE :


CRITIQUE DU FILM PAR BRIANA BERG :

Au sommet de cet univers, les « veline » à la plastique parfaite qui escortent les présentateurs de shows. Contractuellement interdites de parole, ces
bimbos peu vêtues sont chargées de pratiquer le « stacchetto », un ballet de 30 secondes spécialement étudié pour empêcher le zapping. Les adolescentes italiennes rêveraient de devenir des veline, car ces potiches admirées aux quatre coins du pays ont accès à l’accomplissement le plus prestigieux, semble-t-il, pour une femme : se marier avec un footballeur… La nouvelle Cenerentola, un bel objet sexuel extrêmement creux, et un bond en arrière gigantesque pour l’image de la femme.

Mark Gandini, le réalisateur de Videocracy, fait remonter les débuts de cette télé qui nivelle par le bas à 30 ans en arrière, à la diffusion d’un jeu télévisé avec strip-tease féminin à la clé – du jamais vu à l’époque. Le succès de l’émission n’échappe pas à Silvio Berlusconi, lui-même propriétaire d’une chaîne de télévision qui ne manquera pas de diffuser le même type de programme. Arrivé par la suite à la tête d’un empire médiatique, il devient président du Conseil des ministres. Avec la RAI, le bouquet de chaines publiques, à sa botte, le Cavaliere contrôle actuellement près de 90% du paysage audiovisuel. Et la télévision, qui en Italie fait partie intégrante des meubles pour ne pas dire de la famille, serait la source d’information principale de 80% des Italiens. Deux générations d’adultes bombardés par un régime d’images; tout un peuple ou presque comme hypnotisé par le rêve d’un seul homme, un rêve « plus plein, plus coloré, plus éclatant », retransmis jour après jour dans tous les foyers par la lucarne magique.

Mais Videocracy souffre des défauts de son sujet : débordant d’images trash issues de la télé poubelle qu’il critique, montées pour obtenir des effets choc, le film présente une réalité univoque. Où est l’Italie des intellectuels, des critiques, des féministes ? A croire que Gandini, victime de l’effet Michael Moore, vise le public même qu’il dénonce. Une vision univoque qui dessert en fin de compte ce documentaire.


VIDÉOCRACY - PARTIE 1 :


videocrazy(berlusconi-vostfr)1/5 par tchels0o

VIDÉOCRACY - PARTIE 2 :

videocrazy(berlusconi-vostfr)3/5 par tchels0o

VIDÉOCRACY - PARTIE 3 :

videocrazy(berlusconi-vostfr)3/5 par tchels0o

VIDÉOCRACY - PARTIE 4

videocrazy(berlusconi-vostfr)4/5 par tchels0o

VIDÉOCRACY - PARTIE 5 :

videocrazy(berlusconi-vostfr)5/5 par tchels0o


FICHE TECHNIQUE :

Réalisateur : Eric Gandini
Image : Lukas Eisenhover
Son : Hans Moller
Montage : Johan Sodenberg
Production : Altmo Medias Network - Zentropa - SVT





QUI PASSE L'ASPIRATEUR ?

De Christian Van Cutsem - 48 minutes - 2008 - 16/9 - Film associatif - Production: VIDEP


SYNOPSIS :
C’est l’histoire de quatre animateurs qui mènent, pour la première fois, des activités dans une école primaire, autour de l’égalité des sexes. De la 3ème à la 6ème, les idées fusent, les avis s’expriment, se confrontent sur qui fait quoi à la maison, sur les rôles joués par les filles et les garçons, sur les images que l’on a en tête ou non... Tout y passe : les stéréotypes, l’homosexualité, ... la femme ou l’homme idéal ...


PRÉSENTATION DU PROJET :

QUI PASSE L'ASPIRATEUR ? # Présentation du projet par CVB-VIDEP


EXTRAIT DU FILM :

QUI PASSE L'ASPIRATEUR ? # Next par CVB-VIDEP


OÙ SE PROCURER LE DVD ? :
"Qui passe l'aspirateur?" est disponible sur le catalogue de vente-on-line du Centre Vidéo de Bruxelles - Vidéo D'Éducation Permanente.
Ici.


FICHE TECHNIQUE :

Réalisation :
Christian Van Cutsem

Montage :
Céline Darmayan

Image :
Cyril Jean, Milena Trivier

Photographe stagiaire :
Thomas Freteur

Son :
Origan Cannella, Maxime Coton

Etalonnage :
Céline Darmayan

Mixage :
Maxime Coton

Production déléguée :
VIDEP - Martine Depauw

Coproduction :
TCC Accueil - Corinne Moulin
VIDEP - Michel Steyaert

Avec l’aide du Ministère de la Communauté française – Service de l’aide à la jeunesse dans le cadre du projet Prévention Générale 2007.

Avec le soutien des associations en milieu ouvert (AMO) "Atouts Jeunes" et "Atmosphères".

VIDEP asbl est subventionné par le Ministère de la Communauté française de Belgique – Service de l’Education Permanente.

mercredi 20 avril 2011

Présentation du projet "Sexe, Amour et Vidéo"

Depuis 2005, la Fédération Laïque de Centres de planning familial, le Groupe Santé Josaphat et le Centre Vidéo de Bruxelles (CVB-VIDEP) ont entamé une réflexion sur l'utilisation d'outils audiovisuels en animation à la vie affective et sexuelle. En 2008, le Centre Socialiste d'Education Permanente (CESEP) s'est également associé à la démarche.

Des journées de présentation de réalisations audiovisuelles ont été proposées à un public de professionnels amenés à rencontrer des groupes pour parler de relation amoureuse et de sexualité : centres de planning familial, centres psycho-médico-sociaux, centres de promotion de la santé à l'école, services d'aide en milieu ouvert, associations d'éducation permanente, écoles, etc.
Un des objectifs visait à établir des ponts entre des secteurs qui ne se connaissent pas forcément mais qui pourtant sont amenés à traiter d'éducation à la vie affective et sexuelle avec des groupes, essentiellement de jeunes, dans des cadres différents.

Dès le départ, nous avons également voulu allier la présentation de films avec une réflexion sur leur fabrication et leur utilisation : quelle valeur ajoutée peut apporter la création audiovisuelle dans la mobilisation d'un groupe et quelle peut être l'utilisation ultérieure de la réalisation qui en découle?
Cette réflexion plus globale sur le processus créatif et sur l'utilisation de la création vidéo en animation et en formation, nous a amené en 2009, à inscrire dans notre journée, l'intervention d'une personne-ressource, Jacques Duez - enseignant et réalisateur, notamment de nombreux entretiens avec ses élèves, filmés dans le cadre du cours de morale -, et le travail en ateliers autour des thématiques suivantes :
pourquoi, comment, avec quel public, utiliser des réalisations audiovisuelles dans les animations à la vie affective et sexuelle?
pourquoi, comment, avec quel public, mettre en place un atelier audiovisuel?
quels croisements possibles entre la réalisation audiovisuelle et d'autres pratiques culturelles et artistiques telles que le drama et le théâtre-forum?
Aujourd'hui, un film retrace les moments forts de cette journée d'octobre 2009, avec le témoignage de Jacques Duez, des extraits de films et des moments du travail en ateliers.



SEXE AMOUR & VIDEO par CVB-VIDEP


Vos réactions et commentaires nous intéressent. Ils viendront alimenter le travail de rédaction du livret d'accompagnement que nous avons essayer de structurer autour des questions suivantes :
Pourquoi utiliser l'image? Pour faire quoi en éducation à la vie affective et sexuelle?
Pourquoi utiliser un « film-outil » ou faire un film d'atelier?
Comment, sous quelles conditions l'image audiovisuelle est-elle un atout ou ne l'est pas?
N'hésitez pas à nous faire part de votre expérience et à nous interpeller sur notre démarche.
Merci de votre collaboration!





IIème JOURNÉE DE RÉFLEXION : SEXE, AMOUR & VIDEO

Le jeudi 13 octobre 2011
De 9h à 16h30
À la Maison des Cultures et des Associations

Au programme :

- Présentation du film et du livret d'accompagnement Sexe, Amour & Vidéo
- Intervention sur les liens entre l'image et l'éducation sexuelle
- Projection de films
- Travail en ateliers

Renseignements et inscriptions : FLCPF/CEDIF – 02/502 68 00 - cedif@planningfamilial.net

mardi 19 avril 2011

"LE BAISER DE LA LUNE" ou l'homosexualité expliquée aux enfants

LE BAISER DE LA LUNE est un court-métrage d'animation écrit et réalisé en 2010 par Sébastien Watel et produit par L'espace du mouton à plumes. Il a pour but d'expliquer les relations homosexuelles aux enfants à travers l'histoire de deux poissons mâles amoureux l'un de l'autre.Un court-métrage d'animation poétique pour aborder les relations amoureuses entre personnes du même sexe à l'intention des enfants de primaires.



SYNOPSIS :
Prisonnière d'un château de contes de fée, une chatte, "la veille Agathe", est persuadée que l'on ne peut s'aimer, que comme les princes et les princesses. Mais cette vision étroite de l'amour est bouleversée par Félix, qui tombe amoureux de Léon, un poisson-lune, comme par la lune, amoureuse du soleil : deux amours impossibles, pour "la veille Agathe". Pourtant, en voyant ces couples s'aimer, librement et heureux, le regard de la chatte change et s'ouvre à celui des autres. C'est ainsi qu'elle quitte son château d'illusion et se donne enfin, la possibilité d'une rencontre...





Le film devait être diffusé dans les classes de primaires françaises dans le cadre de la prévention contre les discriminations mais le projet a été abandonné par le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel face à la vive indignation des classes politiques, d'associations opposées à l'homoparentalité et de la presse conservatrice.



Luc Chatel et "Le baiser de la lune" (BFMTV... par GayClic



L'INTENTION DU FILM :

Construit à la manière d’un conte, le baiser de la lune, aborde la diversité des relations amoureuses de façon poétique.
La problématique du film est celle du regard, celui qui se ferme sur sa vision du monde puis s’ouvre à celui des autres.
Le film oppose différents personnages singuliers, une chatte, des poissons et des astres : autant de points de vues à priori opposés. Pourtant, au fil de l’histoire ces personnages s’observent, échanges leur point de vue, jusqu’à ce que leur différences se révèlent égales.
Au delà de la thématique amoureuse, ce film invite à réfléchir sur la norme, les stéréotypes (de couple, d’homme et de femme), la violence du à l’intolérance : problématiques présente dans le racisme et le sexisme avec lequel un parallèle peut être fait.
Ce film d’animation est un moyen ludique de lutter contre les discriminations, par un apprentissage du respect de l’autre et de sa différence.





Par ce film, le réalisateur Sébastien Watel cherche à faire accepter à un public d'enfants une histoire d'amour entre deux personnages du même sexe afin de les sensibiliser à la différence et la lutte contre les discriminations. Le DVD est accompagné d'un livret destiné aux enseignants et aux intervenants en milieu scolaire avec des exercices visant à faire réfléchir les enfants autour du thème de l'homosexualité et du regard de la société.


RÉACTIONS D'ENFANTS À LA VISION DU FILM :

Qu’avez-vous pensé de cette projection ? 
Si vous deviez choisir un mot pour dire ce que vous en avez pensé, ce serait …. ?

Dorian : 

"C’est triste. Le chat perd ses maîtres, il ne les voit plus. Après, il ne voit plus le poisson."


Léa : 

"C’était bien. Une histoire d’Amour.
"

Clémence :
"C’était un peu tout le temps pareil. Je n’ai pas très bien aimé.
"

Julie : 

"Je retiens qu’il faut de la patience. Ca peut durer longtemps.
"

Marion :
"
C’était original à cause des personnages : une histoire d’amour entre un poisson, un chat, une lune et des humains…
Joey : C’était pas bien. On s’ennuyait. Moi je préfère les histoires d’action."


Ilona :
"
C’était super ! C’était rigolo. Il y avait beaucoup d’imagination, des choses qui n’existaient pas.
"

Catherine :
"
Je n’ai pas accroché. On n’est pas habitué à ces dessins même si c’était bien fait.

Joanne : 
C’était des images bizarres et une histoire bizarre : un chat qui perd ses maîtres et parle à des poissons qui l’appellent grand-mère."


Pour vous, quel était le message du réalisateur ?

Eric :

"Il voulait que ça plaise aux enfants
."

Aude :
"Tu peux être amoureux de n’importe qui. L’Amour vient un jour ou l’autre
."

Dorian :
"
Il voulait qu’on rigole
."

Catherine :
"
Il voulait nous dire que ce n’était pas bien d’obliger à faire des mariages.
"

Marion : 

"C’était un film sur l’Amour : on peut être amoureux de qui on veut
."

Léa : 

"Il nous a fait comprendre comment l’Amour ça marche."


Ilona :
"Si l’Amour n’est pas ici, il faut bouger pour le trouver."



POLÉMIQUES ET LEVÉE DE BOUCLIERS :

Le projet de diffuser ce film dans les écoles primaires a suscité une vive polémique.

L'association Le Collectif pour l'Enfant, qui milite contre l’homoparentalité dénonce une « propagande en faveur de l’homosexualité au sein de l’école » et craint un « conditionnement » des enfants ainsi qu'une « promotion de l'homosexualité » dans une école privant les parents de leur rôle d'éducateurs. L'association dénonce également l'implication d'organismes publics dans le financement du film.



Jean-Frédéric POISSON à propos du Baiser de la... par jfpoisson


Christine Boutin, présidente du parti chrétien-démocrate a rédigé une lettre ouverte à Luc Chatel (ministre de l'Éducation Nationale) dans laquelle elle demande l'interdiction de la diffusion du film dans les écoles « au nom du respect de la neutralité de l'Éducation Nationale dans les écoles ». Elle reproche également au court-métrage d'être un "film idéologique" qui "prive les enfants des repères les plus fondamentaux que sont la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité.





La presse conservatrice et chrétienne a pris part au débat. La revue Les 4 vérité hebdo s'est attaquée au film qu'elle qualifie d' « incitation à l'homosexualité » et a publié sur son site une pétition visant à interdire la diffusion du film dans les écoles. La revue catholique Monde & Vie a dénoncé le projet dans un article sur son blog, reprenant les arguments du Collectif pour l'Enfant et de Christine Boutin.


DE NOMBREUX SOUTIEN AU PROJET :

Face aux nombreuses attaques pré-citées, le film a reçu plusieurs soutiens. Des associations LGTB pris position en faveur du film et de sa diffusion auprès des élèves, rappelant que l'école a le devoir d'apprendre la tolérance et le respect et de lutter contre les discriminations.





Du côté de la presse, Libération a dénoncé le parti-pris de Luc Chatel qui a interdit la diffusion du film dans les classes, malgré un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) paru deux jours plus tôt sur l'importance de l'éducation sexuelle à l'école. Le magazine Têtu soutient le projet et suit de très près le débat, critiquant les détracteurs du film.



Quelques organismes publics soutiennent le film : le CNC, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général des Côtes-d'Armor, le Conseil Général du Finistère et la Ville de Rennes11. Le Haut Commissariat à la jeunesse avait également versé 3000 euros pour la réalisation de ce court-métrage.


UN PEU D'HUMOUR... :






FICHE TECHNIQUE :

Réalisateur : Sébastien Watel
Scénaristes : Sébastien Watel et Héloïse Capoccia
Images : Fabien Drouet
Technique : Sable et pastel animé
Animateurs : Gilles Coirier, Goulwen Merret et David Thomasse
Décors : Fabienne Collet et Maude Gallon
Musique : Laurent Dhoosche
Mixage : Bruno Henrieux (Studio Nixie)

QUAND L'HOMOSEXUALITÉ ENSEIGNÉE AUX ENFANTS FAIT POLÉMIQUE : "LE BAISER DE LA LUNE"

LE BAISER DE LA LUNE est un court-métrage d'animation écrit et réalisé en 2010 par Sébastien Watel. Il a pour but d'expliquer les relations homosexuelles aux enfants à travers l'histoire de deux poissons mâles amoureux l'un de l'autre.




Synopsis : Prisonnière d’un château de conte de fée, une chatte, « la vieille Agathe », est persuadée que l’on ne peut s’aimer, que comme les princes et princesses.
Mais cette vision étroite de l’amour est bouleversée par Félix, qui tombe amoureux de Léon, un poisson-lune, comme par la lune,amoureuse du soleil : deux amours impossibles, pour « la vieille Agathe ».
Pourtant, en voyant ces couples s’aimer, librement et heureux, le regard de la chatte change et s’ouvre à celui des autres. C’est ainsi qu’elle quitte son château d’illusion et se donne enfin, la possibilité d’une rencontre…


Le film devait être diffusé dans les classes de primaires françaises dans le cadre de la prévention contre les discrimination mais le projet a été abandonné par le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, face à la vive indignation des classes politiques, d'associations opposées à l'homoparentalité et la presse conservatrice.





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Le film devait être diffusé dans les classes de CM1 et CM2 dans le cadre de la prévention contre les discriminations mais le projet a été abandonné par le ministre de l'Éducation Nationale, Luc Chatel, face à la vive indignation des classes politiques de droite, d'associations opposées à l'homoparentalité et d[2]e la presse conservatric

lundi 18 avril 2011

DE PRIME ABORD

DE PRIME ABORD fait partie d’ une série qui s’attache aux stéréotypes : handicapé, SDF, prostituée... Cette séquence présente quatre jeunes (deux filles, deux garçons) face à une femme prostituée. Et face à la caméra : leurs visages à eux sont seuls visibles – et très parlants, comme leurs attitudes. Bien sûr, il s’agit d’une prostituée indépendante, sans « protecteur » ni réseau organisé ; elle n’est pas représentative d’une certaine réalité sociologique récente. Mais le film se place sur un autre plan, celui de la rencontre


SYNOPSIS :

Les préjugés sur la prostitution ont la peau dure ?! Voyez ce qui peut se passer lorsque des jeunes ados vont à la rencontre d'une femme peu ordinaire...

"si je ne vous avais pas rencontrée, je ne saurais pas ce que c’est"


BANDE-ANNONCE :


DE PRIME ABORD # Bande-Annonce par CVB-VIDEP


OÙ ACHETER LE FILM ?

Vous pouvez vous procurer le film sur la catalogue de vente-on-line du Centre Vidéo de Bruxelles - Vidéo D'Éducation Permanente.
Ici.


FICHE TECHNIQUE :

Réalisateurs :

Hanane Anjoun, Tarek Dahak, Radja Dalila Louzouaz, Karima Mouhadi, Mohamed Sbai

Montage :
Thibaut Verly - CVB

Mixage :
Origan Cannella

Cinéaste - Animateur :
Julien Dubourg - CVB

Avec la participation de :
Jean-Marc Rousseau - CIFA

Supervision du projet :
Christian Van Cutsem - CVB

Déléguée de production :
Martine Depauw - CVB

En partenariat avec Le Centre Interculturel de Formation par l'Action (CIFA)

Avec l’aide de la Cocof - Secteur Insertion sociale et le soutien
du Ministère de la Communauté française, Direction de l'Audiovisuel, de la Cocof et de la Loterie Nationale

Festivals/Prix :

Festival "Images citoyennes" de Liège, octobre 2007





jeudi 14 avril 2011

IL M'ARRIVE QUELQUE CHOSE...

«Il m’arrive quelque chose…» est un outil pédagogique réalisé à l’initiative de la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial (FLCPF), du Centre de Planning Familial «Groupe Santé Josaphat» et de l’asbl Vidéo Education Permanente (VIDEP). L’outil, composé d’un livre et d’un DVD, décrit la mise en place d’un projet pilote de prévention en matière de santé affective et sexuelle, ainsi que la création d’une cellule de prévention au sein d’une classe de jeunes filles du Centre Scolaire des Dames de Marie à Saint-Josse (Bruxelles). Avec comme but d’inspirer et d’accompagner des initiatives du même genre.
Depuis une quinzaine d’années, le Centre Scolaire des Dames de Marie à Saint-Josse interpelle le Groupe Santé Josaphat au sujet de la situation problématique de jeunes filles fréquentant l’établissement scolaire: difficultés scolaires, états dépressifs pouvant aller jusqu’à des tentatives de suicide. En 1999, dans le cadre du programme de promotion de la santé à l’école initié par la FLCPF, le Groupe Santé Josaphat lui a proposé de participer à un projet pilote de prévention en matière de vie affective et sexuelle. De là est née la cellule vie affective et sexuelle (cellule VAS) au sein des Dames de Marie. Un long travail d’élaboration s’est mis en place avec l’école, le Groupe Santé Josaphat et le Centre Psycho-Médico-Social libre de Chapelle-aux-Champs.


EXTRAIT n°1 :


IL M'ARRIVE QUELQUE CHOSE # Présentation du projet par CVB-VIDEP



HISTORIQUE DU PROJET PILOTE :

«Ce travail de prévention doit être placé dans la réflexion très vaste amenée, en 1996, suite à l’affaire Dutroux, raconte Claire Oger, psychologue auprès du Groupe Santé Josaphat. Celle-ci avait secoué la société belge et fortement interpellé les personnes chargées d’accomplir un travail de prévention avec les enfants et avec les adolescents en particulier, puisqu’ils sont en plein devenir à cette période de leur vie.» Ce projet pilote est également né d’un constat préoccupant: «Une étude réalisée en Communauté française montrait que les adolescents avaient un besoin important d’informations sur la vie affective et sexuelle, se souvient Catherine Vanesse, responsable du secteur Formations de la FLCPF. Mais cette étude témoignait aussi d’une inégalité des élèves dans ce domaine, les moins privilégiés étant les jeunes vivant dans la région de Bruxelles-Capitale et du Hainaut, d’origine subsaharienne, ainsi que les jeunes fréquentant l’enseignement professionnel et technique de qualification. La volonté de développer des projets de prévention est née de ces constats. Nous avons donc introduit un dossier de subvention auprès de la Communauté française qui a validé les cellules comme étant un des moyens les plus efficaces pour pérenniser des résultats de longue durée en promotion de la santé sexuelle.»
C’est ainsi que depuis 1998, la FLCPF mène un programme de promotion de la santé affective et sexuelle en milieu scolaire. Ce programme a pour objectif global d’accompagner des enseignants et des acteurs de l’éducation affective et sexuelle à l’école (agents CPMS, équipes PSE, animateurs des Centres de Planning Familial) dans la création de cellules VAS au sein d’établissements scolaires. Les cellules, conçues pour fonctionner de manière durable et autonome, sont un espace de parole et de concertation entre tous les partenaires concernés par la vie affective et sexuelle à l’école. «En 1999, la FLCPF a proposé au Groupe Santé Josaphat de mettre sur pied un projet pilote de prévention qui avait pour objet de construire un dispositif préventif aussi affiné, articulé et sensible que possible destiné aux élèves qui en seraient les bénéficiaires», explique Claire Oger.


HYPOTHÈSES DE DÉPART :

Pour mener à bien son travail de prévention, la cellule VAS s’est basée sur cinq hypothèses:
- le travail en partenariat permet la cohérence du discours préventif;
- un travail de prévention n’a de sens que s’il peut s’inscrire dans la durée et la continuité;
- les intervenants doivent se connaître et connaître les institutions partenaires, afin de favoriser l’établissement d’un lien et d’une culture commune;
- les intervenants doivent connaître suffisamment les élèves à qui ils s’adressent;
- le travail se développe selon une approche de bientraitance, faite de respect, de cohérence, de continuité et de soutien.


EXTRAIT n°2 :


IL M'ARRIVE QUELQUE CHOSE # Bande-Annonce par CVB-VIDEP


LES PARTENAIRES DU PROJET :

La cellule VAS qui a développé le projet pilote de prévention se compose de trois partenaires: le Centre Scolaire des Dames de Marie (école secondaire, section professionnelle), le Groupe Santé Josaphat et le Centre PMS Chapelle-aux-Champs. Chaque institution présente au sein de la cellule a des compétences et des missions spécifiques.
L’école s’occupe de la transmission de savoirs en ce qui concerne notamment les notions anatomiques et de la reproduction humaine. Elle est représentée dans la cellule par la préfète de discipline et le professeur de français et religion. Déjà avant le début du projet pilote de prévention, l’école des Dames de Marie adressait à l’équipe du Groupe Santé Josaphat des demandes d’animations autour des questions de vie affective et sexuelle.
Ces demandes, outre les questions courantes relatives au développement affectif, amoureux et sexuel des adolescentes, faisaient état de certaines inquiétudes à propos du devenir de ces jeunes filles, élèves des sections professionnelles. De manière récurrente, une part non négligeable de ces élèves semblaient déprimées, non motivées et montraient des difficultés à se projeter dans l’avenir scolaire ou professionnel. Leurs projets de vie semblaient compromis par ceux de la famille, en particulier par un mariage arrangé ou forcé, ou par la faible reconnaissance de leur formation dans le milieu familial.
L’équipe du Groupe Santé Josaphat connaissait donc déjà les particularités et les fragilités de ces jeunes filles susceptibles de bénéficier d’un travail de prévention affiné dans le cadre du programme de prévention de la cellule VAS.
Dans le but de développer un processus préventif, la cellule a choisi de travailler avec des jeunes filles de 3ème professionnelle (section coupe-couture). En effet, la section professionnelle commençant en 3ème année, le travail de la cellule avec les élèves débute dès l’entrée de celles-ci dans l’école. De cette manière, la cellule poursuit son travail sur une période de trois ans, dans un souci de continuité. Les élèves sont âgées en moyenne de 17 ans et sont originaires de Turquie, du Maroc, d’Europe de l’Est et d’Afrique sub-saharienne. En ce qui concerne la sexualité, ces jeunes filles connaissent peu ou mal le fonctionnement du corps, le système reproductif, les règles. Elles associent la perte de la virginité à la douleur, à des pertes de sang et au déshonneur familial. Elles connaissent mal les moyens contraceptifs, sur lesquels elles ont par ailleurs des idées fausses.
Le Centre PMS de Schaerbeek, représenté au sein de la cellule par une psychologue et une infirmière, a une mission de prévention en ce qui concerne la scolarité, l’éducation et la santé, et accompagne l’élève dans sa demande. Le Centre PMS est également chargé de l’installation d’une bonne dynamique de groupe pour permettre la circulation de la parole, établir des règles acceptées par les élèves sous forme d’une charte, écouter les questions des adolescentes et poser un cadre pour l’intervention suivante.
Le Groupe Santé Josaphat, Centre de planning familial, est représenté dans la cellule par deux psychologues. Il intervient en dernier lieu dans le travail de la cellule auprès des jeunes filles et aborde avec celles-ci les questions affectives, amoureuses, sexuelles dans la relation à l’autre. Ces aspects de la vie affective et sexuelle passent par une information ou des développements au sujet de la contraception, des freins à celle-ci, de la virginité et de la première relation sexuelle, de l’entrée dans la vie amoureuse, de la constitution d’un couple, du mariage, de l’amour, des aspects culturels. Le Groupe Santé Josaphat prête également une attention particulière à la constitution de l’intime, depuis la prise de connaissance au niveau du corps jusqu’au développement de l’espace psychique individuel.
Enfin, la cellule comprend encore un accompagnateur de projet dont la mission est d’aider la cellule à fonctionner de manière autonome et à trouver des pistes de travail pour améliorer la prévention et l’information. La cellule implantée au sein de l’école des Dames de Marie a pour accompagnateur Aboudé Adhami, un psychothérapeute ayant une expérience de travail au Centre de planning familial. Il est aussi expert en matière de culture arabo-musulmane.


EXTRAIT n°3 :


IL M'ARRIVE QUELQUE CHOSE # La rupture par CVB-VIDEP



DÉROULEMENT DU PROCESSUS :

La cellule de prévention a suivi le groupe d’élèves depuis leur entrée en 3ème année jusqu’à leur sortie en 7ème. Le groupe de travail de la cellule s’est réuni deux heures par mois pendant trois ans, soit la période durant laquelle la FLCPF propose d’accompagner la cellule dans son processus. Les premières réunions ont eu lieu à l’automne 1999. Le processus s’est déroulé en trois années ou trois temps. Premièrement, un temps pour voir, au cours duquel une connaissance et une reconnaissance mutuelle se sont installées, la cellule et une culture commune ont été constituées. La cellule a également récolté et rassemblé les connaissances, ainsi que les questions de chaque participant, et a formulé des hypothèses de travail. La deuxième année du processus a consisté en un temps pour comprendre: le groupe classe s’est constitué, les élèves ont découvert le centre PMS, ont reçu des cours d’anatomie et visité le Groupe Santé Josaphat. Pendant cette année, les différents partenaires de la cellule sont donc intervenus auprès des élèves et la cellule a poursuivi sa réflexion et son élaboration théorique. Enfin, la 3ème année était un temps pour conclure : durant cette année, le travail entamé s’est poursuivi avec les élèves de l’année précédente, mais aussi avec les nouvelles élèves de troisième professionnelle. Les intervenants ont continué leur travail en synergie et formalisé leur cadre de travail.


DES EFFETS POSITIFS :

En juin 2007, la cellule du Centre Scolaire des Dames de Marie est devenue autonome, après sept années d’existence. Les professeurs de la cellule ont constaté une évolution en termes de compréhension, de maturité et de respect des élèves depuis l’existence de la cellule. Michelle Keyart, psychologue et psychanalyste, a été chargée de superviser la cellule. Accompagnatrice de cellules VAS et formatrice en matière d’animation à la vie affective et sexuelle pour la FLCPF, elle met en avant les effets positifs du travail de prévention des cellules VAS: «Pour l’instant, les écoles qui nous appellent sont celles qui connaissent de gros problèmes, par exemple, des épidémies de grossesses, de mariages forcés, des violences sexuelles au sein de l’école… Après avoir implanté le projet pendant deux à trois ans et lorsque la cellule a bien fait son travail, nous constatons une amélioration: les grossesses non désirées sont moins nombreuses, il y a moins de violences sexuelles entre les élèves, moins de masturbation dans les classes, les élèves se présentent plus spontanément chez le médecin ou au Centre PMS. Ce type de cellule remplit donc clairement un travail de prévention.»


L’OUTIL PÉDAGOGIQUE :

Le projet pilote mené à l’école des Dames de Marie a donné lieu à la réalisation d’un outil pédagogique destiné à tous les intervenants qui souhaitent implanter une cellule VAS dans les écoles. «Après sept années de travail avec l’école des Dames de Marie, nous avons souhaité faire un bilan de notre parcours et réaliser un outil visant à transmettre notre expérience, nos constatations et nos réflexions, puisque pendant toutes ces années, nous avons travaillé sur des notions importantes, explique Fanny Koykis, psychologue au Groupe Santé Josaphat. La FLCPF nous a soutenues dans notre désir d’écrire l’outil. Nous avions également envie de donner un témoignage vivant de ce que nous avions vécu. Cela a été possible grâce à Christian Van Cutsem, réalisateur au VIDEP, et à son équipe qui nous ont accompagnés pendant quelques mois.
L’outil «Il m’arrive quelque chose» se compose d’un guide pédagogique, réalisé par Fanny Koykis, Claire Oger et Catherine Vanesse, ainsi que d’un DVD relatant la mise en place de la cellule VAS. Le guide pédagogique comporte trois parties: la première partie est consacrée à la présentation de la mise sur pied de la cellule au sein d’une classe de jeunes filles du Centre des Dames de Marie, section professionnelle. La deuxième partie reprend et approfondit une série de notions théoriques liées à la vie sexuelle et affective, plus particulièrement à la prévention VAS avec des jeunes filles issues de l’immigration. La troisième partie présente quelques outils d’animations.
Ce guide pédagogique a été conçu pour tous les professionnels de la santé (acteurs de prévention, travailleurs sociaux, animateurs, psychologues…) et pour les équipes pédagogiques (directions d’écoles, enseignants, éducateurs…). Quiconque souhaite mettre en place un projet de prévention et/ou initier ce type de démarche pourra y trouver un cadre de référence et de questionnement.
«L’outil sera diffusé dans les 42 centres de planning familial en Communauté française, précise Catherine Vanesse. Ensuite, nous le diffuserons prioritairement dans les écoles à discrimination positive de la région de Bruxelles et du Hainaut. Il sera enfin diffusé plus largement dans toute la Communauté française.»

Colette Barbier


POUR EN SAVOIR PLUS :
Fédération Laïque de Centres de Planning Familial (FLCPF), rue de la Tulipe 34, 1050 Bruxelles. Tél.: 02 502 82 03.
Courriel: flcpf@planningfamilial.net. Site: http://www.planningfamilial.net
Groupe Santé Josaphat, rue Royale-Sainte-Marie 70, 1030 Bruxelles.
Tél.: 02 241 76 71. Courriel: centre@planningjosaphat.org